Résumé
L’utilisation ultérieure des données génétiques, à savoir leur utilisation dans un contexte différent ou suivant une finalité différente de la collecte initiale, est en voie de devenir une norme dans le domaine de la criminalistique.
Les nombreuses questions éthiques qui en émergent mettent en tension des valeurs individuelles et collectives fondamentales. D’un côté, la prévention, la sécurité, la solidarité et l’efficacité du système judiciaire. De l’autre, la vie privée, la présomption d’innocence et l’autonomie. Réfléchir ensemble à la mise en équilibre de ces valeurs est essentiel car les décisions prises soit en faveur de l’approche individuelle, soit de l’approche collective détermineront la société de demain. En ce sens, l’engagement citoyen est crucial afin d’éviter que la population ne subisse passivement ou par ignorance d’éventuels abus de pouvoir des forces de l’ordre ou de la justice. Le présent article offre une réflexion éthique sur ces questions pressantes en se basant sur la perspective citoyenne et en complément de la littérature légale.
Article extrait de la revue RLDS, n° 16